Un bon ami vient te visiter dans ton pays d'adoption. Tu es bien content de le voir, de pouvoir passer une semaine en sa compagnie, de lui servir d'interprète de la culture locale. Ensemble, vous visitez des lieux touristiques auxquels tu n'irais pas normalement, et tu apprécies cet interlude de la routine habituelle.
Mais l'espace de ton petit logis est limité, et vers la fin de ces quelques jours à se côtoyer constamment, tu commences à avoir hâte de revenir à tes moutons, d'être à nouveau maître chez toi. Tu te sens aisément irritable, et parfois tu en viens à souhaiter qu'il soit déjà parti.
Et puis, tout d'un coup, il n'y est plus. Déjà il te manque, et tu te sens bien seul chez toi. Tu as honte d'avoir ressenti ces petites pointes d'animosité. Tu sais bien qu'au fond tu as de la chance d'avoir un ami comme lui qui souhaite te voir de si loin. Tu te réjouis de l'avoir vu au final, et tu souhaites que d'autres emboîtent le pas, pour vivre les mêmes plaisirs qui dureront, au diable l'irritabilité passagère.