Lorsque je rencontre un élève pour la première fois, autant afin de briser la glacer que d'avoir un aperçu de son niveau d'anglais, je lui demande tout d'abord de me dire trois choses sur lui-même, puis de me poser trois questions. Lorsque parfois il ou elle ne comprend pas et commence par me poser des questions au lieu de débiter des renseignements sur sa personne, je sais que la leçon s'annonce peu avancée, voire laborieuse.
Les questions dévient rarement des classiques tels que celles ayant trait à mon âge, mon pays d'origine, mon lieu de résidence au Japon, mes passe-temps, et ma durée de séjour au pays. À l'occasion, heureusement, quelques étudiants me surprennent.
La semaine dernière, une dame m'a demandé, en guise de deuxième question, quel était mon groupe sanguin, lequel, de l'avis d'un nombre surprenant de Japonais, détermine le caractère d'une personne. J'ai dû lui avouer que je l'ignorais, et qu'il me faudrait demander à ma mère pour le savoir.
D'un côté, j'ai trouvé risible sa croyance, partagée par tant de ses compatriotes, de l'influence de l'AB+ ou de l'O- sur la conduite d'une personne, et ainsi sa volonté de savoir dans quel camp je me situais. De l'autre, je me suis trouvé un peu ridicule de ne pas être au fait de mon propre groupe sanguin, connaissance après tout potentiellement utile si un jour j'en venais à nécessiter une transfusion d'hémoglobine. Maman, éclaire-moi s'il-te-plaît!
lundi 28 novembre 2011
jeudi 24 novembre 2011
Revoyure
Il est parti, et avec son départ s'est pointée la petite déprime postvoyage caractéristique, qui heureusement ne saurait durer. Les souvenirs des bons temps passés ensemble demeureront, et c'est ça qui compte, au fond.
Ce n'est qu'un au revoir, en sol canadien d'ici à peine plus d'un mois. À tantôt, l'ami!
Les daims avaient faim. |
Au point de mâchouiller de la chaîne |
Le Jérôme aussi avait faim. Délicieuse okonomiyaki au menu. |
Un peu de nouveau Japon par-ci, par-là |
Immeubles moches et fils électriques à outrance, le visage du nouveau Japon |
Billy Batts le lutteur cogneur. Ne lui manque qu'un clou rouillé transperçant le bout de son arme. Et son adversaire est... |
... Mad Dog Laflamme, fort comme un fort. |
Monolithe, à la manière de l'Odyssée de l'espace |
Premiers sommets enneigés dans la préfecture de Gunma |
Le personnel de patinoire n'est pas l'apanage du Canada |
De vrais amis, ça te tient pendant que tu tiens le sac à vomi |
Le sage règne sur son fief |
Reste à voir où nous chemins vont se recroiser |
mercredi 23 novembre 2011
Belle de la nuit
Deux heures trois du matin. Il s'agit de la dernière soirée du Jérôme, mais puisque ledit Jérôme est parti je-ne-sais-où avec une belle de la nuit tokyoïte, j'ai le loisir de rédiger sans ambages la présente entrée.
Que de belles vacances nous avons partagées. Il m'a même confié n'avoir pas parlé autant français depuis longtemps, Ontarien qu'il est. Je suis probablement dans la même situation, Tokyoïte que je suis.
Que de belles vacances nous avons partagées. Il m'a même confié n'avoir pas parlé autant français depuis longtemps, Ontarien qu'il est. Je suis probablement dans la même situation, Tokyoïte que je suis.
Car, au bout du compte, on n'exclue pas la personne qui parle...et
Avec Jérôme, on a fait des jeux de mots à la tonne.
Avec Jérôme, on a eu une franche discussion à propos de Patrick Normand.
Avec Jérôme, on s'est trouvés détrempés à Nara sous une pluie constante, sous laquelle même les daims avaient l'air de se sentir misérables.
Avec Jérôme, en matière de Latraverse, on a écouté un peu de Plume, tout en convenant qu'on n'aimait pas trop Emmanuelle.Les deux heures et demie sont dépassées, et je suis toujours intrigué par son emplacement actuel, et ça me fait sourire, cette absence de certitude. Il est bon parfois d'ignorer quelques éléments, de ne pas tout savoir.
dimanche 20 novembre 2011
Savoir d'大阪
Au bar avant d'aller au lieu de départ de l'autocar de nuit de retour à Tokyo, tu te sais en bonne compagnie lorsque la tournée offerte à un sympathique homme d'affaires et son ami est payée à ton insu par ledit homme d'affaires sur sa carte de crédit de compagnie.
En te promenant avant l'arrivée de l'autocar de nuit de retour à Tokyo, tu te sais pas trop vieux lorsque tu perçois, agacé, le signal à ultrason destiné à empêcher les jeunes de flâner devant le grand magasin.
Dans l'autocar de nuit de retour à Tokyo, tu te sais chanceux lorsque la seule personne ayant manqué l'autocar, rempli à capacité, est celle qui devait prendre place dans le siège d'à côté.
En te promenant avant l'arrivée de l'autocar de nuit de retour à Tokyo, tu te sais pas trop vieux lorsque tu perçois, agacé, le signal à ultrason destiné à empêcher les jeunes de flâner devant le grand magasin.
Dans l'autocar de nuit de retour à Tokyo, tu te sais chanceux lorsque la seule personne ayant manqué l'autocar, rempli à capacité, est celle qui devait prendre place dans le siège d'à côté.
vendredi 18 novembre 2011
Hôtel Osaka
Je viens de téléphoner à une douzaine d’auberges d’Osaka en vue de trouver un toit pour demain soir. Toutes sauf une affichent complet, et celle qui fait figure d’exception à la règle est très mal située. Notre séjour aura beau être samedi, je n’envisageais pas qu’Osaka, une grande ville peu touristique, soit si populaire. Tant pis, Jérôme et moi-même tenteront de dénicher un bon deal demain, qu’il s’agisse d’un capsule ou d’un business hotel. Osaka n’en sera que plus surprenante.
Cet exercice téléphonique aura eu l’avantage de me forcer à tirer profit de mes compétences en japonais, et je me surprends un peu d’être somme toute parvenu à communiquer sans heurts.
L'agent orange |
Faire goûter au Japon sa propre médecine |
Le cowboy scrutant son ranch urbain |
| ||
Il se japonaise à vue d'œil bridé |
Vue depuis château |
L'homme et son domaine |
Engrish, seconde itération |
L'art d'assortir le vélo au manteau |
Jé's Bond |
bestu vinir að eilífu! |
mardi 15 novembre 2011
Fraîcheur ventée
Nous nous trouvons dans le traversier qui nous amène à Matsuyama, sur l'île de Shikoku, depuis Hiroshima. Jérôme prend place à l'avant, tandis que je suis à l'arrière, où il y une prise de courant pour mon ordinateur. Il fait beau soleil, dehors et dans ma tête.
Recevoir des invités, c'est s'exposer à un vent de fraîcheur, dans la mesure où ça nous oblige à nous extirper de notre routine, à chasser l'air vicié du quotidien, et à aller à la découverte de lieux autrement négligés. Merci de ton passage, Géronimo, et merci aux parents et à la sœur d'avoir fait de même en septembre!
L'homme dont la barbe a la couleur d'une arche immergée. |
Après toute cette marche, nous nous sommes accordés une pause-sieste bien méritée |
Idem pour la pause-cigarette. |
Bébés-Bouddha au sourire béat |
Pleurer la mort de grand-papa Bouddha. |
Bambi et bébé-Bouddha, une team d'enfer. |
On appelle ça une embarcation. Une embarcation qui va nous débarquer vers de nouvelles aventures qui vont casser la baraque. |
mercredi 9 novembre 2011
De la grande visite
Aéroporté lundi dernier, l'ami Jérôme et moi sommes prêts, à bord de l'hélicoptère rudimentaire du musée de la police, à combattre les crapules, à sauver le veuf et l'orpheline, et à apporter le salut aux citoyens nippons désemparés. Le Mal n'a qu'à bien se tenir!
vendredi 4 novembre 2011
De prendre une débarque
Et le prix de la meilleure affiche d'avertissement du risque de déboulage des escaliers découlant de cubes rouges et oranges électrifiés nonchalamment laissés là revient à...
jeudi 3 novembre 2011
Je suis
Je suis paresseux, juste un peu
Je dois parfois me frôler le cul
Je suis ambitieux, mais pas trop
Un jour, j'écrirai un roman-ruisseau
Je suis couche-tard, un peu trop
Mais jamais j'ai été en retard au boulot
Je dois parfois me frôler le cul
Je suis ambitieux, mais pas trop
Un jour, j'écrirai un roman-ruisseau
Je suis couche-tard, un peu trop
Mais jamais j'ai été en retard au boulot
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